Carlotta Friedberg est un personnage de fiction ancré dans deux sources distinctes : une source généalogique et le roman “Carlota Fainberg” d'Antonio Muñoz Molina, dans lequel les frontières entre le réel et l'irréel deviennent floues.

Pour donner un corps et une voix à Carlotta Friedberg, l'artiste a engagé un dialogue épistolaire avec le personnage fictif, sous la forme de cartes postales. L’artiste endosse les rôles d'enquêtrice, de narratrice et de gardienne de ces archives composées d'objets, de documents, de cartes, d'images et de textes. Elle tente ainsi de remonter le fil de l'histoire, d'imaginer son aïeule et les héritages qui en découlent.

La forte présence de l’élément « eau », à la fois comme organisme vivant et comme fil conducteur de la pensée et du langage, relie les récits intimes et collectifs, où se superposent mémoire, imaginaire et vulnérabilité. L’œuvre aborde en filigrane des questions liées au climat, aux identités et aux héritages, et convoque la notion de « care ».